Le développement de la chimie et de la pharmacologie moderne avait fait espérer un avenir sanitaire radieux, tant pour l'homme que pour les animaux ou les plantes.
Le développement de la chimie et de la pharmacologie moderne avait fait espérer un avenir sanitaire radieux, tant pour l'homme que pour les animaux ou les plantes. La fin du XXème siècle et le début du XXIème siècle ont conduit à déchanter.
En découvrant l'impact environnemental et sanitaire des résidus des pesticides, mais aussi des médicaments, l'Homme a pris conscience d'une réalité cruelle :
Toute intrusion dans les équilibres naturels engendre des bouleversements considérables dont le prix est souvent plus élevé que celui du phénomène qui avait conduit à intervenir.
A cette sévère révélation s'en est ajoutée une autre : les organismes que nous avons cherchés à détruire se sont adaptés. Nous savons aujourd'hui que de la bactérie à l'acarien, de l'insecte au rat ou à la souris, des résistances sont apparues, qui défient nos capacités de réponse et rendent la situation de plus en plus intenable.
Dans le même temps, la création de nouvelles molécules, basée sur le principe de la création de structures synthétiques capables d'interagir avec les récepteurs des cellules, est au point mort. Le nombre de nouvelles molécules est en chute libre : ce phénomène résultant non pas d'un manque de génie des chimistes et des pharmacologues, mais d'un épuisement des possibilités. Nous devons trouver un nouveau paradigme :
L'enjeu est donc de trouver de nouvelles voies pour interagir, infléchir les processus vivants, de telle façon que l'homme puisse conserver son équilibre physiologique, tout en respectant celui des autres êtres vivants : conditions absolues pour une réelle pérennité de notre développement sur Terre.
C'est en se basant sur ce concept d'interaction, plus prometteur que l'approche intrusive et invasive, qu'il devient évident de questionner le système de communication qui relie l'ensemble des espèces vivantes.
L'enjeu est donc bien d'écrire de nouvelles pages de la pharmacologie en créant une pharmacologie de la communication pour permettre à l'homme de surfer sur ce réseau gigantesque qui s'offre à lui : le ChemoNet.