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Zoom sur la mouche drosophile

Les drosophiles forment un genre d'insectes holométaboles (à métamorphose complète), appartenant à l’ordre des diptères, dans lequel on trouve les mouches, les taons, les moustiques, ... Elles sont également désignées par le terme plus général de « mouches des fruits ». Parmi elles, on trouve un insecte singulier, qui a permis à l’homme d’accomplir des progrès majeurs dans la compréhension de la génétique, c’est Drosophila melanogaster. Mais ce n’est pas elle qui focalise l’attention des producteurs de fruits rouges, et tout spécialement de cerises, comme celle des viticulteurs.

C’est une cousine, venue d’Asie, et qui appartient à la confrérie des espèces dites invasives : Drosophila suzukii. Comme les autres drosophiles, l’adulte mesure 3 ou 4 mm, et possède les yeux rouges et un corps brun jaunâtre en partie rayé. La particularité de cette drosophile réside dans l’extrémité de l’abdomen chez la femelle. Celui-ci est pointu et permet de perforer les tissus des fruits rouges ou du raisin, pour y introduire des œufs. Ceux-ci donneront naissance à un asticot qui se nourrira de la pulpe du fruit, jusqu’à ce que sa croissance terminée, il se transforme en pupe d’où émergera une drosophile adulte.

Le souci avec cette mouche, réside moins dans le nombre de fruits mangés, que dans la dégradation de leur aspect. La perforation réalisée par la femelle au moment de la ponte, est assez grosse pour laisser s’écouler du jus. Celui-ci devient alors le milieu de développement de champignons qui vont provoquer la putréfaction du fruit piqué, mais aussi de ses voisins. Ainsi, sur une grappe de raisin, l’attaque de quelques grains provoque la perte de toute la grappe. Sur les cerises, on assiste au même phénomène, ainsi qu’à la dégradation du fruit sous l’effet direct de l’asticot.

Peu d’insecticides parviennent à tuer cet insecte et parmi ceux qui en sont capables, on trouve des produits très toxiques pour la santé des consommateurs et pour l’environnement. Ceux-ci sont en voie d’interdiction.

A L’IRSEA nous nous intéressons à ce problème depuis près de 4 ans, et nos travaux sont à un stade avancé.

Nous avons identifié des signaux chimiques (sémiochimiques), émis par des insectes prédateurs de larves, que la drosophile parvient à détecter, ce qui la conduit à ne pas pondre là où elle détecte ces substances. L’efficacité du produit que nous avons élaboré est pleinement confirmée en laboratoire. Nous développons actuellement une forme de ce produit qui sera applicable dans les jardins, les vergers et les vignes. Nous espérons démarrer des essais dès que possible.

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