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L'ambition d'IRSEA : Faire cohabiter loups et moutons

Depuis le retour des loups en France en 1992, leur population ne cesse d’augmenter. À la fin de l’hiver 2019, l’effectif estimé était de 530 loups.

 

Cette augmentation est une très bonne nouvelle, mais pas pour tout le monde.

L’augmentation des loups s’accompagne d’une augmentation des attaques. En effet, le loup est un prédateur, il se rapproche donc des élevages pour chasser. Les attaques ont des conséquences économiques pour les éleveurs puisqu’ils perdent des bêtes. Cette perte directe est très souvent mise en avant dans les médias. Néanmoins un deuxième aspect tout aussi important est à prendre en compte, il s’agit de la perte indirecte. Lors des attaques, les troupeaux subissent un stress aigu, qui peut même se transformer en stress chronique par la suite. Les conséquences sont importantes : les moutons mangent moins, ont plus de mal à se reproduire (avortement fréquent, moins de naissance, etc..). Ce stress va abaisser leurs défenses immunitaires, ils vont donc attraper plus facilement des maladies.

 

Pour pallier ce problème, certains parcs nous ont contactés pour se pencher sur ce cas. Des conventions et collaborations existent entre L’IRSEA et des parcs comme celui des Ecrins, le parc Alpha ou encore le parc de la Vanoise.

L'utilisation de sémiochimique serait donc une piste très pertinente.

 

Deux problématiques se posent :

- Comment empêcher les loups de s’approcher des troupeaux ?

- Comment modifier le comportement des moutons avant, pendant et après l’attaque ?

 

  • L’axe Loup

Le but est de diminuer aux yeux du loup l’intérêt que peut avoir le troupeau. Il doit comprendre via des messages chimiques qu’il n’a aucun intérêt à s’en approcher.

Plusieurs hypothèses sont en train d’être étudiés, la collaboration avec le parc Alpha sur ce projet sera d’une grande aide.

La première piste s’oriente vers un message intraspécifique lié au marquage du territoire. Le loup comprendra alors qu’il ne sera pas bon pour lui d’entrer sur le territoire d’un autre loup (dans notre cas le territoire des moutons), au risque, de déclencher une bagarre entre les meutes.

La deuxième hypothèse se focalise sur les nécromones, une phéromone déclenchée lors de la mort d’un animal. Sentant ce danger de mort, le loup changera de direction.

Enfin, la dernière option concerne les molécules liées au sang, le comportement sera sensiblement le même que celui évoqué précédemment. Le sang étant associé à des bagarres et des attaques.

Une fois ces options testées, celles vérifiées devront aussi être testées auprès des moutons.

  • L’axe mouton

Pour le mouton, l’idée et de modifier le comportement des moutons pour qu’ils gèrent mieux leur stress si une attaque doit arriver. Le but est d’éviter un stress aigu qui pourrait se transformer en stress chronique.

Pour le cas des moutons, les chercheurs souhaitent que les troupeaux soient plus soudés, avec une meilleure cohésion. Certains conflits entre sous-groupes de moutons dans un même troupeau les rendent plus vulnérables. En effet, nous avons pu remarquer, que lors des attaques, les moutons se dispersent, cela devient alors plus facile pour le loup de s’emparer d’une proie.

L’utilisation de phéromones apaisantes maternelles semblent être la solution pour améliorer la cohésion sociale lors des attaques, mais aussi pour résoudre les problèmes zootechniques liés au stress engendré.

Des tests en condition réelle vont être réalisés sur des troupeaux présents dans le parc national des Alpes.

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